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26 septembre 2008

Regarde, je suis tombée

Ouverte, chauffée à blanc, toute la chair de mon corps implore,
Parsemée de trous béants, pourrissant peut-être jusqu'à la mort.
Je l'entends gueuler, je le vois : Ce semblant de rire aux éclats,
Sortant des sourires fendus accrochés au visage de mes bras.
Tout en drame des jouissances fondues,
Tout en flaques de rouge et de sel,
Inondant jusqu'à mes doigts, déchirant ma voix trop faible.
S'extirpe lentement de mon cœur ma douce âme étouffée.
Nouant ma gorge et j'agonise, nouant ma gorge, elle est bloquée.
Sanguinolente, ma bouche soupire de plaintes brûlées.
A genoux contre neige ça y est, regarde-moi, je suis tombée.
Un râle de givre, une larme qui glace,
Et mon buste s'effondre.
Musique du crime, les rires s'effacent,
Et mes peurs se fondent.
Te voilà. Dans cette rue macabre te voilà. Qui passe.
Mes yeux noirs, gelés, éclatés, pleurant à mort ne te voient pas.
A l'inverse de toi qui ne vois qu'eux, pleurant ma mort, ma chair à nue,
Pleurant, mes mains mutilées mon corps, allongé dans cette rue.
Mon ventre blanc, ouvert, écrasé contre le sol se vide encore,
Tachant la neige immaculée sous tes pas.
Mon couteau pend, glacé, taché, de mes doigts tremblant si fort,
Crachant, le sang de sa lame devant toi.
Je me convulse, une dernière fois.
J'étouffe de ma vie arrachée.
En un silence profond je me noie.
Tu vois, je suis morte à tes pieds.

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